dimanche 2 mars 2014

天元突破グレンラガン – Tengen Toppa Gurren Lagann (anime)

Le soutif te rappelle quelque chose ?

Tu vas me dire "Vas-y, c'est bon, on l'a tous vu, celui-là !".
Effectivement, sorti à grand bruit en 2007, TTGL a rapidement conquis son public, l'adjectif "熱血" se répandant comme le SIDA en Afrique sur tous les médias consacrés à la culture populaire japonaise.

Et pourtant, il est de bon ton de rappeler l'existence de TTGL, à l'heure où tu t'extasies comme un con devant la dernière production de Trigger (le studio de TTGL, donc) : le pathétique Kill La Kill au scénario insipide, aux épisodes copiés/collés et à la bande-son monopiste (ouais, mec : les musiques qui te font kiffer dans cet anime proviennent toutes de la même piste).
Je te dis pas que t'as pas le droit d'aimer Kill La Kill, hein, mais le côté "par le réalisateur de" qui t'énerve tant sur les affiches de cinoche, est-ce que c'est pas un peu ça qui te donne ce regard bienveillant sur un anime reposant essentiellement sur les gimmicks d'animation et le fan service ? D'ailleurs c'est simple : il y avait déjà 10 fois plus de dôjinshi hentai sur TTGL au bout de 15 épisodes que sur KLK en fin de vie, c'est dire les rapports fan service/scénario respectifs.

Alors évidemment, je ne peux pas te parler de TTGL sans ouvrir une grosse parenthèse sur Iwasaki Taku, le compositeur. Taku-chan est en effet la pierre angulaire de l'impact de TTGL. Le truc de Taku-chan, c'est les musiques de tension, le "build", celles qui explosent d'elles-mêmes et te gratifient de quelques interludes aux cordes en passant (comme les pistes 06 et 14), celles qui accouchent soit d'une bombe, soit d'une délivrance (avec The Cure en fond), comme lors de cette scène réminiscente des assemblages goldorakiens, en mode +α, évidemment.
La musique de Taku-chan, c'est le déclencheur lacrymal, le truc qui te fait croire à l'épique traversée à laquelle on t'invite dès les premières secondes de l'anime.
Essaie seulement de dire le contraire, fils de pute.

TTGL a ce côté génial des anime qui t'en mettent plein la gueule, et qui continuent à s'acharner même quand tu es au sol : le fameux tiers payant, bien sûr, et puis quand tu crois que t'es arrivé à la fin de l'anime, ben non, t'en es qu'à la moitié, mec, accroche ta ceinture.

Alors de quoi ça parle ?
C'est un anime Gainax, donc évidemment à base d'un adolescent mâle qui va découvrir le monde cruel des adultes (Gainax, c'est juste l'anti-Ghibli), mais contrairement à un Evangelion qui ne tournait qu'autour de ça, là on veut au contraire se détacher rapidement du pathos pour ne garder que la testostérone et se concentrer sur LES ROBOTS GÉANTS QUI SE FOUTENT SUR LA GUEULE ! D'où le caractère épique, tu auras compris.

Bien sûr, le label Gainax c'est un package, hein, donc tu peux t'attendre à ton traditionnel épisode de résumé qui te donne envie de péter ton écran de rage, et 2-3 épisodes à la qualité graphique un peu en baisse, dont le fameux épisode 4, tellement scandaleux que le réalisateur en fut viré dans la semaine.
Mais à part ça, anime de légende.


Je te raconte pas l'histoire, juste si tu l'avais pas encore compris : "l'énergie spirale" qui constitue la base de l'activation de ta vrille, c'est bien sûr l'énergie sexuelle, la libido, comme démontré dès le deuxième épisode :
Une paire de seins et mon robot redémarre...

Une fois que t'as pigé ça, les dialogues et les références n'en sont que plus pertinents.

Si tu aimes :

- les histoires d'amour simples, mais...juste...WTF ?!
- LES ROBOTS GÉANTS QUI SE FOUTENT SUR LA GUEULE !

- les musiques légendaires
- pleurer (si tu es un mec ou une DQN)
- les scénars qui te mènent par le bout du nez
- les persos charismatiques
- sortir de chez toi pour taper des vieilles parce qu'un anime t'a trop filé la patate

cet anime est fait pour toi.

5 commentaires:

  1. Animé de légende, tout simplement.

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  2. et les nombreuses références qui pullulent de partout dans l'anime font que c'est du lourd aussi.

    les MUDA MUDA de Jojo, les cross counter de Joe etc..

    Puis faut bien sûr matter les 2 films aussi pour encore plus de testostérone .

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  3. > "l'énergie spirale" qui constitue la base de l'activation de ta vrille, c'est bien sûr l'énergie sexuelle, la libido

    Masculine, bien sûr. Gurren Lagann, c'est anime sur le pouvoir de la bite. Du coup, on peut plus ou moins apprécier selon ce qu'on pense de la phallocratie, comme disait ce type-là:

    http://www.tsurupeta.info/content/drilling-down-gurren-lagann

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  4. @Anonyme : merci pour cet article. L'auteur en est évidemment un mâle bêta, comme il le revendique lui-même plus ou moins sciemment. Il a en tout cas l'honnêteté de reconnaître sa partialité sur le sujet. Là où il se trompe, c'est qu'il associe la "volonté" (il dit lui-même que TTGL est une glorification de la volonté, associée pour le coup à la sexualité masculine), à quelque chose de purement masculin, niant au passage les actions de Yoko, qui sauve Kamina et Simon au moins 2 fois et Nia, qui sauve Simon tout court.
    L'anime ne fait que reproduire la réalité : un alpha, c'est essentiellement un mec.
    La critique d'un mec alpha par un mâle bêta qui se réfugie dans le moe (= l'infantilisation des femmes par les mecs, histoire de pouvoir garder une supériorité protectrice, grosso-modo), c'est VRAIMENT l'hôpital qui se fout de la charité.
    Mais encore une fois, le mec est honnête par rapport à ça, et c'est tout à son honneur.

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  5. J’ai regardé ça en première recommandation. Et c’est de la merde. On m’a appris à dire que je n’aime pas, mais pour le coup, je préfère dire que c’est de la merde.

    Autant la série commencer avec un univers un peu original et semblait prometteur, autant c’est très vite parti sur des épisodes qui ont TOUS la même structure. À savoir : les perso se touchent la nouille, les méchants arrivent, ils leur mettent une « branlée » qui n’en est pas une vue qu’à part quelques morts les héros s’en sortent sans rien de grave, puis Simon s’énerve et défonce tout en 2 secondes. C’est ridicule, et c’est comme ça à peu près tout le temps.

    Je vais quand même finir la série (il me reste 2 épisodes à regarder) mais ça m gonfle.

    En revanche, ton autre recommandation, Zetsuen no tempest, était elle très bonne. Comme tu le disais, le scénario est bien ficelé et on apprend des trucs importants à chaque épisode. Et surtout, ce ne sont pas des deus ex machina à la con comme on en trouve dans Death Note ou Harry Potter (les livres) : l’histoire se déroule un moment puis au moment de la résolution d’un truc, les perso (ou l’auteur) vont raconter des tas de trucs qui étaient « hors champ ». Ça a tendance à me gaver et je vois ça comme une faiblesse scénaristique : un bon scénario fait les trucs sous tes yeux, mais tu ne les vois ou les comprend qu’après les révélations, et ça permet de revoir la série d’un nouvel œil. On y évite donc cet écueil et c’est bienvenu. Et puis les persos ne sont pas des caricatures sur pattes, c’est sympa aussi.

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