vendredi 28 mars 2014

絶園のテンペスト – Zetsuen no Tempest (anime)

Deux adolescents et deux femmes.Sauras-tu les reconnaître ?

Des anime que je pourrais te recommander, il y en a des tonnes. Parce que ça fait des dizaines d'années que j'en regarde. Mais vient un moment où tu pourrais me dire : "OK, mais récemment, tu kiffes quoi ?".

Euh... Récemment ? Euh...

On va pas se mentir, du temps où je suivais Bleach, je pouvais avoir trois anime en cours, selon les saisons, mais désormais je suis content d'en trouver UN qui me plaise PAR ANNÉE. Sur la centaine diffusée, c'est pas la joie.

Mais en 2012, il y a eu Zetsuen no Tempest.

Comme tu peux le deviner d'après l'image, et plus encore si tu voyais la tronche des mangas, on est dans le shôjo, le manga pour meufs.

"OH MAIS PUTAIN ! JE SUIS PAS LÀ POUR REGARDER DU BOY'S LOVE, TU M'AS PRIS POUR UN GROS PÉDÉ OU QUOI ?", t'entends-je t'écrier.

Hé, dis-donc, qui c'est qui regarde des mecs à poil dans Kill La Kill ?

Le design est shôjo, certes, mais l'histoire est très bien, alors tu feras un effort. Et puis c'est animé par le studio BONES, donc fais-leur confiance (je te recommanderai bientôt d'autres anime de chez eux).

Alors de quoi ça parle ? C'est un adolescent, Yoshino, qui vient se recueillir sur la tombe de la sœur de son meilleur ami, Mahiro, lequel a disparu pour rechercher le meurtrier d'icelle, et puis il se fait agresser par une meuf qui recherche justement Mahiro. Sur ce, Mahiro apparaît (pas "arrive", APPARAÎT !) blindé de pouvoirs magiques, éclate la nana et s'enfuit avec Yoshino.

Bon.

À partir de là, s'entremêlent la recherche du meurtrier d'Aika, la sœur de Mahiro, le contrat que ce dernier a passé avec une sorcière bannie de son clan, Hakaze, et une maladie mystérieuse qui transforme les gens en métal.
Évidemment, tout ça est copieusement inspiré de La Tempête de Shakespeare, abondamment cité dans l'anime d'ailleurs.

Alors pourquoi c'est bien ? (c'est ça la vraie question)

D'abord, si tu kiffes les doubleurs, tu pourras considérer que l'anime se résume à un duel Sawashiro Miyuki (Hakaze, le rôle tellement juste écrit pour elle) / Koyama Rikiya (Samon), aussi sûrement que Kimi ni Todoke est un piédestal dédié à Nôtô Mamiko.

Ensuite, ça c'est une vraie originalité de cet anime : tu en prends plein ta gueule À CHACUN DES 24 ÉPISODES ! Que ce soit un retournement de situation, une nouvelle information importante : aussi incroyable que ça puisse paraître, chaque épisode te file du biscuit et enrichit le scénario, te rendant complètement accro.

La musique ? Ben, elle fait son boulot, mais tellement classique, t'as l'impression d'écouter Pierre et le Loup. Pas de musique de combat qui te donne envie de tester la prise en 4 sur ta petite sœur, pas de musique lacrymale... Clairement pas un anime que tu regardes pour sa musique, mais uniquement pour son scénario.

Bien sûr, tout ça se passe dans le Japon moderne aussi sûrement que chaque invasion extra-terrestre se passe aux États-Unis, donc ce mélange de technologie (avions de chasse, etc.) et de magie, on se croirait dans FF6, tiens !

Si tu aimes :
- les anime bien animés de chez BONES
- les scénars TELLEMENT bien foutus
- les persos moins stéréotypés qu'ils en ont l'air
- les persos TROP FÛTÉS qui ont pas des dialogues de merde
- te dire : "Ah ben tiens, j'ai pas perdu mon temps en matant ce truc-là !"

cet anime est fait pour toi.

lundi 24 mars 2014

トップをねらえ!1&2 – Gunbuster & Diebuster (anime)


D'abord, une mise en garde : il existe une version "Gattai" regroupant les 2 séries d'OVA en 1 seul film. À ÉVITER ABSOLUMENT ! Si tu dois mater ces anime de légende, fais-le comme il se doit : les 6 premiers OVA de Gunbuster, puis les 6 de Diebuster. Est-ce que tu regarderais un film qui mixerait tous les Star Wars ? Bon, alors.

Je commence par Gunbuster, LE gros succès de la Gainax, LE truc qui a assis la réputation de Anno Hideaki et lui a ensuite permis de violer TV Tokyo avec Evangelion, l'arnaque du siècle (= "Hey, les mecs, j'ai un anime de mecha à vous vendre, ça vous intéresse ?").

Comme tu peux le voir sur l'image, on est en 1988 et le chara-design est typique de l'époque, avec les petits traits noirs sur les visages et les fringues, et les différents éclairages de la peau (entre 2 et 3 nuances), également typique des anime de cette décade : ça n'existait pas avant, et ça a disparu après.

Un des points forts de cet anime, c'est son côté réaliste (disons "relativement réaliste"), avec son aspect patlaborisant (Patlabor date de 1988 aussi) : ton robot, il va pas bouger tout seul, si tu veux qu'il bouge ses jambes, tu dois bouger tes jambes aussi. Du coup, l'aspect physique de la conduite de robot est beaucoup plus présent que dans d'autres séries où tout se fait à travers le lien mental qui unit le pilote à sa machine, et on a même droit à une séance où les robots font des pompes, rien que ça.
Le réalisme se manifeste également par d'autres aspects, comme la gestion du temps : soit le temps qu'il faut pour construire de gigantesques vaisseaux, soit le temps dans son rapport à la vitesse et comment si tu voyages trop vite, quand il s'est écoulé un mois pour toi, il s'est écoulé 2 ans pour les ceusses qui sont restés sur Terre (la relativité, tout ça).
Et puis l'aspect humain, bien sûr : Gainax = les affres de l'entrée dans le monde des adultes, donc l'héroïne elle va morfler. On n'est pas chez Ghibli.

Tout ça nous donne 6 OVA bien denses, avec un scénario riche et intelligemment mis en scène, des persos peu nombreux et bien développés, et la petite touche de la boîte : quand on fait tout péter, c'est avec des gimmicks d'animation qui te calment.

Le scénario ? Oh ben fais pas ton mec curieux : c'est une jeune fille qui veut devenir pilote de robot comme son héros de père pour aller casser la gueule des méchants aliens, et par un heureux concours de circonstance, etc.
Avec le message inhérent à tous les anime : prendre sur soi et faire des efforts, ça paie toujours. Ou, comme je dirais sur mon autre blog : "gaman et ganbaru sont les deux mamelles de la société japonaise". Et niveau mamelles, Gunbuster, hein, ouais, on s'est bien compris.

Le petit bonus ? Wakamoto Norio qui fait la voix du coach et les 6 mini-cours de science qui t'expliquent comment fonctionnent les voyages dans l'espace et la relativité.


Réalisé 8 ans (2004) après, Diebuster n'a juste RIEN à voir graphiquement avec son prédécesseur, et on sent que FLCL est passé par là, notamment en matière d'animation et d'idées. On perd la voix de Wakamoto Norio, mais on gagne Fukui Yukari, Sakamoto Maaya (des habituées de Gainax) et Sawashiro Miyuki (mais dans un rôle, genre ce serait pas elle, ce serait pareil).


Alors le scénar', je te dis rien, juste ÇA BUTE, ÇA PÈTE, ÇA ENVOIE DE PARTOUT !

Là où le premier prenait un peu de temps à se mettre en route, Diebuster commence par t'en foutre plein ta gueule au niveau animation, et ensuite il te place son scénario derrière la nuque, avec des twists bien amenés et une fin qui te met sur le cul. Pour un meilleur effet, je te conseille de pas le regarder juste après Gunbuster, mais de laisser passer genre 1 mois. Tu me remercieras.

Le petit bonus ? Tu pourras kiffer 10 fois plus cette exceptionnelle AMV de Nostromo (avec des spoilers, alors joue pas au con et regarde les anime d'abord), tu en seras définitivement tatoué et tu y reviendras régulièrement.

Si tu aimes :
- les anime de mecha
- l'esprit Gainax
- les scénars bien foutus
- les moments "WTF ?!", genre au-delà des limites, y a plus de limites
- LES ROBOTS GÉANTS QUI SE FOUTENT SUR LA GUEULE !
- pas savoir comment s'appellent les ennemis

cet anime est fait pour toi.

dimanche 2 mars 2014

天元突破グレンラガン – Tengen Toppa Gurren Lagann (anime)

Le soutif te rappelle quelque chose ?

Tu vas me dire "Vas-y, c'est bon, on l'a tous vu, celui-là !".
Effectivement, sorti à grand bruit en 2007, TTGL a rapidement conquis son public, l'adjectif "熱血" se répandant comme le SIDA en Afrique sur tous les médias consacrés à la culture populaire japonaise.

Et pourtant, il est de bon ton de rappeler l'existence de TTGL, à l'heure où tu t'extasies comme un con devant la dernière production de Trigger (le studio de TTGL, donc) : le pathétique Kill La Kill au scénario insipide, aux épisodes copiés/collés et à la bande-son monopiste (ouais, mec : les musiques qui te font kiffer dans cet anime proviennent toutes de la même piste).
Je te dis pas que t'as pas le droit d'aimer Kill La Kill, hein, mais le côté "par le réalisateur de" qui t'énerve tant sur les affiches de cinoche, est-ce que c'est pas un peu ça qui te donne ce regard bienveillant sur un anime reposant essentiellement sur les gimmicks d'animation et le fan service ? D'ailleurs c'est simple : il y avait déjà 10 fois plus de dôjinshi hentai sur TTGL au bout de 15 épisodes que sur KLK en fin de vie, c'est dire les rapports fan service/scénario respectifs.

Alors évidemment, je ne peux pas te parler de TTGL sans ouvrir une grosse parenthèse sur Iwasaki Taku, le compositeur. Taku-chan est en effet la pierre angulaire de l'impact de TTGL. Le truc de Taku-chan, c'est les musiques de tension, le "build", celles qui explosent d'elles-mêmes et te gratifient de quelques interludes aux cordes en passant (comme les pistes 06 et 14), celles qui accouchent soit d'une bombe, soit d'une délivrance (avec The Cure en fond), comme lors de cette scène réminiscente des assemblages goldorakiens, en mode +α, évidemment.
La musique de Taku-chan, c'est le déclencheur lacrymal, le truc qui te fait croire à l'épique traversée à laquelle on t'invite dès les premières secondes de l'anime.
Essaie seulement de dire le contraire, fils de pute.

TTGL a ce côté génial des anime qui t'en mettent plein la gueule, et qui continuent à s'acharner même quand tu es au sol : le fameux tiers payant, bien sûr, et puis quand tu crois que t'es arrivé à la fin de l'anime, ben non, t'en es qu'à la moitié, mec, accroche ta ceinture.

Alors de quoi ça parle ?
C'est un anime Gainax, donc évidemment à base d'un adolescent mâle qui va découvrir le monde cruel des adultes (Gainax, c'est juste l'anti-Ghibli), mais contrairement à un Evangelion qui ne tournait qu'autour de ça, là on veut au contraire se détacher rapidement du pathos pour ne garder que la testostérone et se concentrer sur LES ROBOTS GÉANTS QUI SE FOUTENT SUR LA GUEULE ! D'où le caractère épique, tu auras compris.

Bien sûr, le label Gainax c'est un package, hein, donc tu peux t'attendre à ton traditionnel épisode de résumé qui te donne envie de péter ton écran de rage, et 2-3 épisodes à la qualité graphique un peu en baisse, dont le fameux épisode 4, tellement scandaleux que le réalisateur en fut viré dans la semaine.
Mais à part ça, anime de légende.


Je te raconte pas l'histoire, juste si tu l'avais pas encore compris : "l'énergie spirale" qui constitue la base de l'activation de ta vrille, c'est bien sûr l'énergie sexuelle, la libido, comme démontré dès le deuxième épisode :
Une paire de seins et mon robot redémarre...

Une fois que t'as pigé ça, les dialogues et les références n'en sont que plus pertinents.

Si tu aimes :

- les histoires d'amour simples, mais...juste...WTF ?!
- LES ROBOTS GÉANTS QUI SE FOUTENT SUR LA GUEULE !

- les musiques légendaires
- pleurer (si tu es un mec ou une DQN)
- les scénars qui te mènent par le bout du nez
- les persos charismatiques
- sortir de chez toi pour taper des vieilles parce qu'un anime t'a trop filé la patate

cet anime est fait pour toi.
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