samedi 22 février 2014

境界線上のホライゾン – Horizon on the Middle of Nowhere (anime)


Celui-là, il est un peu spécial, puisque je l'ai d'abord découvert par son excellente OST. J'avais tilté sur le design, et puis à l'écoute de quelques morceaux très intéressants, je me suis dit qu'il fallait que je voie l'anime.

Comment t'expliquer...

Disons que c'est un anime qui récompense la persévérance, voilà. En effet, le premier épisode te balance direct 50 persos, 15 musiques, des concepts et du vocabulaire spécifique, que même les Japonais ont besoin d'explications, ET du fan service, le truc auquel je suis grave allergique (en général, gros seins = anime de merde).
Il faut dire que ça s'adresse essentiellement (j'imagine) aux gens qui ont lu les bouquins, donc une frange assez barrée d'otakus qui aiment bien s'enfiler des romans au format dictionnaire. Du coup, eux, évidemment, ils les ont, les concepts et le vocabulaire, et ils les connaissent, les persos.
Mais toi, juste t'en prends plein la gueule, et tu peux décrocher aussi sec.

Moi, non. Parce que quelques vannes m'ont fait rire.

Et j'ai bien fait, parce que tout s'éclaire au fur et à mesure des épisodes. Je te raconte :
Il y a eu un bug dans l'Histoire et les différents pays essaient donc de rejouer l'Histoire pour la corriger. Donc là, ils en sont aux "Provinces en lutte" (戦国時代, en V.O.), qu'est à peine la période de l'Histoire japonaise la plus exploitée dans tous les domaines de la culture populaire. Moi, je supporte que 2 itérations de cette exploitation : Basara et Horizon.
L'astuce, c'est que comme on est dans le futur, la technologie a évolué, et donc les "provinces" du Japon sont en fait des vaisseaux qui représentent leur territoire. Des provinces mobiles, si tu préfères. Donc on touche pas au territoire géographique, mais quand une armée en bat une autre, elle prend le contrôle de la province (vaisseaux+terrain). Déjà, faut piger, l'anime te balançant le truc comme allant de soi.

L'autre truc, c'est que les gens ont des "pouvoirs", globalement liés à des contrats qu'ils passent avec des divinités, et donc tout cela relève d'une part de la magie plus que d'une aptitude purement physique, et d'autre part chaque pouvoir a des contreparties, des conditions à remplir, des limitations, etc.
Bref, un beau bordel.


Alors qu'est-ce qui fait que tu décroches pas tout de suite ?

D'abord le design, absolument magnifique. L'anime, il est juste BEAU.
Ensuite, l'humour, parce qu'en fait il y en a plein, et c'est cool. Il y a une histoire mélancolique et sérieuse, bien sûr, mais traitée avec humour et un héros complètement à l'Ouest, mais déterminé.
Enfin, des détails qui ne trompent pas : tu reconnais immédiatement la voix ronde de Koyasu Takehito, les intonations bas-médium de Sawashiro Miyuki, et puis la voix du mec qui cherche toujours à te la faire à l'envers : Hayami Shô. La dernière fois que je les ai vus ensemble, ces trois-là, c'était dans BLEACH, donc toi-même tu sais.
Et assez rapidement, tu es récompensé de ta patience par des scènes de combat qui maravent ta mère, soutenues par des musiques qui claquent, et tu dis "Ah ouais, quand même !".

Alors l'histoire, c'est quoi ?
C'est un mec qui est amoureux d'une nana, sauf qu'elle est une des Armes Ultimes que cherchent à s'approprier d'autres provinces, donc y a embrouille. Le mec amoureux dit "puisque c'est comme ça, on devient une province rebelle et dissidente et on va niquer tout le monde". Je te la refais : le mec se met à dos toutes les autres provinces juste pour choper sa meuf, QU'EST MÊME PAS AMOUREUSE DE LUI !
Mais ça vaut grave le coup.


De scènes marrantes en scène touchantes, en scène dynamiques qui calment, l'anime trouve son rythme et toi avec, t'habituant au fur et à mesure à ce nouvel univers et à ses protagonistes.


La saison 1 se finit sur un appel à la saison suivante, et ce pour ton plus grand bonheur, parce que la saison 2 est aussi bonne que la première, à cette différence que t'es plus en train de lutter pour comprendre ce qui se passe : t'es carrément en famille.

Si tu aimes :
- les histoires d'amour simples...mais compliquées... mais simples
- les musiques qui enflamment ton cœur
- les anime à la réalisation soignée
- les moments "WTF ?!" qui te font éclater de rire
- les scénars bien barrés
- les scènes de combat qui calment
- les gros seins et le fan service

cet anime est fait pour toi.

vendredi 14 février 2014

刀語り-Katanagatari (anime)


Passé relativement inaperçu en 2010 – on est alors en pleine folie K-ON –, Katanagatari est sans doute à bien des égards un des meilleurs anime de cette année-là : histoire, graphismes, animation, musique, doublage, les petits plats ont été mis dans les grands à tous les niveaux, et l'on va voir pourquoi.

À l'origine du projet, le scénariste à succès Nishio Ishin (ALO UI CER PALINDROM !) qui décide de sortir 12 nouvelles, au rythme d'une par mois.
Les nouvelles sont portées au format anime, au même rythme d'un épisode par mois, bénéficiant du coup d'un budget conséquent et d'une durée double (50 minutes).
Si tu regardes suffisamment d'anime, tu es déjà au courant : la qualité est en général meilleure sur les séries courtes de 12-13 épisodes que sur les séries "infinies" (Dragon Ball / Naruto, etc.) qui voient leurs épisodes peu à peu confiés à des sous-traitants de moins en moins impliqués, les fillers s'accumuler et la qualité approcher le néant. Qu'une série soit courte, moyenne (Tengen Toppa Gurren Lagann, 27 épisodes) ou longue (Soul Eater, 51 épisodes), disons qu'en général tout se passe mieux si dès le départ du projet on sait où il s'arrêtera.
L'autre règle des anime, c'est qu'un bon anime, tu dois lui laisser 1/3 de sa vie pour le juger et voir s'il décolle vraiment. Par exemple, le premier épisode de Kotoura-san est vraiment bien foutu, mais alors après... (T_T).
Mais là, Katanagatari respecte la règle du tiers payant (oh oh !) : au 4è épisode, juste tu ramasses ta mâchoire.

Alors de quoi ça parle ?

Oh, c'est super con : y a une fille qui vient voir un gars parce qu'il est très fort pour qu'il l'aide à récupérer 12 épées légendaires.
Sauf qu'évidemment ils sont pas les seuls à vouloir les récupérer, et ceux qui les possèdent n'ont bien sûr pas la moindre intention de s'en séparer. Et puis voyager ensemble, ça crée des liens.

Bref, même si je te résume ça vite fait parce que j'ai pas la moindre envie de te gâcher les retournements de situation, il faut que tu t'attendes à du scénario qui va chercher un tout petit peu plus loin qu'un débarquement dans une ville, une baston et une épée récupérée, vite, la suivante au prochain épisode !


Alors je te parlais de qualité, qu'en est-il ?
・La musique, Iwasaki Taku, génial comme d'habitude, abusant de ses accalmies traîtresses et de ses reprises qui te nouent la gorge. Tellement les larmes elles viennent toutes seules. D'ailleurs, le début du premier épisode ne sera pas sans te rappeler auditivement l'ouverture de Ghost in the Shell.
・Le doublage, pas un festival des doubleurs les plus chauds du moment, mais quelques voix reconnaissables, comme Koyama Rikiya et sa voix chaleureuse de mec sûr de lui, et puis la narratrice Ikeda Masako, qui est tellement faite pour ça. Le doublage est vraiment bon dans son ensemble, et ça tombe plutôt bien, parce que l'anime est quand même composé à 99% de parlotte. Imagine Rurôni Kenshin, mais avec 50% moins de combats, remplacés par des dialogues. Eh ben voilà.
・Le dessin, l'animation, juste ça tue, avec un jeu sur certains épisodes, reprenant des impressions "fait en flash", ou "light novels", et enfin quelques morceaux de bravoure, comme ce fantastique combat rétrospectif du 10è épisode entre Yasuri Shichika et Kiguchi Zanki.

Rassure-toi, ça bastonne quand même un peu – et bien ! –, mais fais pas comme si t'avais pas passé ton enfance à supporter des mecs qui chargeaient leur énergie pendant 10 épisodes, non plus. Si je te dis que Katanagatari ça bute, ça bute.


Si tu aimes : 
- les histoires d'amour simples...mais compliquées...mais simples
- les histoires courtes et bien foutues
- les persos classieux avec du japonais qui bute
- les musiques magnifiques
- les ninjas qui servent à rien
- les scènes de combat qui calment
- pleurer

cet anime est fait pour toi.

mercredi 12 février 2014

Mustard Chocolate (manga)

Agréable surprise, ce manga de Fuyukawa Tomoko m'a touché en plein cœur comme une chanson de Qururi, le genre de truc qui jette un voile coloré sur ce que tu es en train de vivre au moment où tu l'entends, une empreinte définitive dans ta mémoire, qui revit à chaque écoute.

Résolument shôjo manga dans l'esprit, le graphisme nous épargne cependant ces yeux à facettes qui inspirèrent les meilleures heures du disco :
Si l'on n'échappe pas au thème de la triangulation amoureuse propre au genre, le dessin rappelant Tom-Tom et Nana, le format "4-cases-mais-pour-de-vrai" et la bichromie sépia proposent une alternative originale aux productions qui inondent les magazines féminins, ouais, Fujita Kazuko, c'est bien à toi que je pense.

Au risque de me faire des ennemis, j'irai jusqu'à dire que l'immersion ressentie et le flot narratif m'ont rappelé mes jeunes heures du Cheval Sans Tête des éditions Amok.

Bref, ça ressemble à ça :
Si tu aimes :
- les histoires d'amour,
- les histoires simples...mais compliquées...mais simples,
- rire sans t'y attendre,
- les personnages attachants,
- les graphismes épurés,

ce manga est fait pour toi.
Creative Commons License
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons