mercredi 17 août 2016

化物語 – Bakemonogatari, anime gattegniste ? (anime)

Ceci n'est pas un anime sur la cleptomanie

Ah oui, je sais que j’avais dit que le prochain article ce serait sur ULTRA BLUE de Utada Hikaru, mais ça fait tellement longtemps, t’as dû oublier.

Pourquoi j’ai pas écrit cet article sur Bakemonogatari plus tôt ? Parce qu’il fallait que je me tape toutes les séries (8, sans compter les OVA), c’est-à-dire 90 épisodes, avant de savoir si on se trouvait en face d’un chef-d’œuvre ou d’une arnaque. Je penche finalement pour le chef-d’œuvre, mais pas accessible à tout le monde (si tu aimes Dragonball ou Kill la Kill, je suis pas sûr que ce soit ta came).


D’abord, j’ai regardé le truc seulement cette année, alors que le nom est omniprésent depuis des lustres. Sauf que quand un anime est catégorisé « vampire + harem + romance + school », le tout issu d‘un visual novel, je dis stop. Pas intéressé.


Bon, le truc sort quand même du cerveau de Nishio Ishin, dont je t’ai déjà parlé pour Katanagatari, un de mes anime fétiches, alors dans un moment d'égarement, j’ai essayé. J’ai bien fait.


On retrouve le même principe de dialogues constituant 90% de l’épisode, et les 10% de la fin qui te font comprendre que t’as pas forcément perdu ton temps. Et quand je dis "dialogues", c'est bien généreux de ma part, "monologues" étant sans doute plus adapté. Tu vois comme c'est engageant.


Oui mais.


Katanagatari ne t’imposait aucun code. On te présentait 3 persos de base dans une histoire contée chronologiquement, et puis quelques autres au fur et à mesure. Aucun piège.


Alors que Bakemonogatari, déjà, c’est que des flashbacks et des épisodes dans le désordre. Mais c’est dans cet ordre désordonné que tu dois les regarder. Et d’un.


Ensuite, il y a des codes qu’on te met dans la gueule sans rien t’expliquer : le système des frames de couleur, des pensées écrites en katakana qui t’obligent à faire pause tellement elles sont subliminales, les événements mentionnés mais non expliqués, bref, un beau bordel qui va te demander au minimum de la suspension de jugement.


Pour compenser ce système assez lourd que tu mettras un certain temps à appréhender, l’approche dramatique est fabuleuse de didactisme :


1) un seul nouvel objet par épisode.


2) chaque nouveau personnage apparaît comme invité (= il a 2 lignes de texte) avant d’avoir ses propres épisodes dédiés.


3) chaque personnage a sa propre série pour approfondir ce qu’il est, d’où il vient, ses interactions avec les autres personnages, son évolution (la première série n'ayant pas d'autre but que la présentation des personnages que tu retrouveras dans les séries suivantes).


Un seul nouvel objet par épisode, ça veut dire – tu l’as bien compris – de la parlotte, de l’immobilisme et faire tourner ad nauseam les tics de langage, ce qui s‘est passé précédemment, jusqu’à ce que tu aies intégré le système, et que les persos deviennent presque ta famille. Si les astuces de cadrages qui essaient de camoufler le fait qu’il ne se passe RIEN pendant presque tout l'épisode c’est pas ton truc, soyons honnête : il vaut mieux que tu passes ton chemin. Le concept même de Bakemonogatari, c’est que tu ne dois t’attendre à RIEN, toutes tes attentes sont illégitimes. Tu dois laisser venir.


La récompense, c’est que tu auras droit à une vision holistique de l’univers qu’on te présente, que tu seras ravi de sa cohérence parfois inattendue, que tu apprécieras tous les persos parce qu’on aura pris la peine de les développer correctement, et que la plupart de tes questions trouveront une réponse.


Et puis si, comme moi, tu aimes les surprises, il y a de quoi faire.


Au niveau du doublage, là encore, bonne surprise : on a quelques grands noms, mais sans que l’anime soit parasité par des voix que tu connais trop bien.


Les musiques sont à l’image du reste : y en a genre 5. En tout. Clairement pas l’anime qui va te vendre une OST.


Si tu aimes :
- Les histoires d’amour simples, mais compliquées, mais simples
- Les persos qui font pas que passer pour dire bonjour
- Les anime originaux avec une histoire WTF
- Les surprises

Cet anime est fait pour toi.

mercredi 9 juillet 2014

ソラノスフィア – Sora no Sphere (album)


J'étais plongé jusqu'à l'hypnotisme dans la chouette OST de 7th Dragon 2020 et puis tout d'un coup je me suis dit : "Tiens, que devient ma cop's Akino ?".

Comme le dernier album que j'ai écouté d'elle était Eden, j'ai jeté une oreille au suivant, Sora no Sphere, même si ce n'est pas le plus récent.

QU'EST-CE QUE C'EST BIEN !

Pas tout, hein, y a des chansons dont j'ai rien à carrer, mais alors il y en a d'autres... En boucle jusqu'à l'épuisement.

Tellement cet album il est bien, je sacrifie de précieuses heures de Freedom Wars pour te raconter.

Soyons clairs et intègres : c'est du Akino Arai, donc en gros les mêmes progressions d'accords que tu connais déjà recyclées avec une nouvelle mélodie vocale, ou le contraire.
Y a pas un musicien digne de ce nom qui tomberait dans le panneau, mais on sait aussi ce qu'on vient chercher dans un album d'Akino, et soyons justes : on trouve EXACTEMENT ce qu'on est venu chercher.

Ça commence par Haleakala, cette guitare acoustique dont tu sais qu'elle laisse présager un décollage au refrain, et cette prononciation ambiguë d'Akino qui te fait croire qu'elle finit chaque phrase en français, mais en fait non : elle fait juste ses う un peu trop comme des "u".
Agréable, mais bon, tu sautes pas au plafond non plus.

Ensuite il y a Monday, Tuesday. La Japonaise qui commence sa chanson par de l'anglais, juste je zappe. Sauf qu'un jour que j'étais préoccupé par des soucis professionnels, j'ai oublié de zapper et je me suis donc mangé le refrain en pleine face, avec ses magnifiques arrangements et sa mélancolie qui te déprime plus que les aventures de Senbei dans sa belle-famille.
Je n'ai pas de mots pour décrire ce que cette chanson me fait, mais elle m'est devenue indispensable.

La troisième chanson de l'album est Kagami no Kuni, un titre qui n'est pas sans m'évoquer d'agréables souvenirs, aussi l'écoutai-je avec un a priori positif qui, fort heureusement, ne fut pas démenti. J'adore ce genre de rythmique modale. Je commence juste à être un peu agacé par le fill de batterie électronique paresseux et systématique sur le refrain.

Terminal, la suivante, se laisse écouter, mais sans plus.

Piste 5, Inshô, juste je me fais chier à mourir. Je zappe.

Piste 6, Mizu, chantée en français avec des paroles de merde et une prononciation anglaise : t'es gentille, mais je suis pas là pour écouter Jane Birkin !

Piste 7, Norbuglingka, un son de piano insupportable, chanson aussi paresseuse que le Silent All These Years de Tori Amos.

On redevient enfin un peu sérieux avec le morceau suivant, Orient Line, une chanson archétypale qui touche juste là où il faut : dans ton vécu araiakinesque. Une orchestration qui pète avec de vrais instruments, un refrain ladyinredisant, la voix joueuse d'Akino, qu'est-ce que tu veux de plus, HEIN, CONNARD, QU'EST-CE QUE TU VEUX DE PLUS ?!

Lhasa, juste non. Mouais. Si. Potable. Si t'es dans le mood.

At Eden, oui. Tu vois, quand tu veux avoir un son de piano correct. Dans l'esprit, on dirait tellement une chanson de William Sheller, je suis obligé de valider.

The Tree of Life, pas une mauvaise chanson, mais tellement paresseuse. Une copie des dizaines de chansons dans ce genre qu'a déjà écrites Akino : mêmes harmonies, même placement de la voix, je n'ai juste AUCUNE raison d'écouter cette chanson plus qu'une autre.

Wings of Blue, oui. Entraînante, positive, rythmée comme une marche vers la victoire, on pourrait y superposer le clip de Traveling de Utada Hikaru. Du coup je remate le clip. Qu'est-ce qu'elle est bien, cette chanson. Tiens, mon prochain article sera sur THE album de Hikki.

Taiyô no tô, je suis obligé de dire que c'est une bonne chanson, parce que les harmonies, bon. Mais pas assez pêchue pour me donner envie de l'écouter. Je me demande dans quel état d'esprit il faut être pour écouter une chanson comme ça. Peut-être quand t'es vieux et que tu passes tes journées au parc pour avoir l'impression que le temps passe moins vite...

Si tu aimes :
- Akino Arai
- déprimer comme quand t'étais adolescent et que tu déprimais
- mettre du japonais qui hurle pas avec des voix d'adolescentes dans tes oreilles
- les artistes japonais qui chantent juste
- les univers personnels plutôt que les enculeries Jpopesques

Cet album est fait pour toi.

mardi 15 avril 2014

UN-GO (anime)


S'il y a un anime qui est passé inaperçu en 2011, c'est bien UN-GO.

Jouant sur la prononciation Ungo/Ango, l'anime se veut une adaptation de nouvelles policières de Sakaguchi Ango, et c'est ce qui avait attiré mon attention, ayant lu "L'Idiote" il y a plusieurs années. Et le fait que ce soit une production du studio BONES.

Déjà, le générique du début pète. Rythmiquement, c'est plus original que 99% de ce qui sert d'ouverture d'habitude, donc je valide.

Ensuite, le premier épisode, juste le truc qui devrait me repousser direct : du deus ex machina, genre il se passe pas grand'chose, et puis le détective te sort la solution de son chapeau, en 2 minutes c'est torché. Et autant que tu prennes l'habitude, c'est comme ça pendant quasiment toute la série (11 épisodes). À ça, tu peux aussi ajouter les indications sur les persos qui apparaissent à l'écran à peine une demi-seconde et un monde cohérent qu'on te présente comme si tu en faisais déjà partie, rendez votre anime ENCORE MOINS ACCESSIBLE, S'IL VOUS PLAÎT !

Oui mais.

D'abord, il y a les musiques qui parcourent l'épisode. La bande originale est composée par NARASAKI, le mec derrière Coaltar of the Deepers, Joe-je-fais-pas-de-la-merde. Que tu aimes ou pas CotD, l'OST de UN-GO, juste elle DÉ.CHIRE. Tu regardes ton premier épisode par curiosité, et tu sais que tu vas revenir rien que pour les musiques. Déjà.

Ensuite, tu reconnais la voix du mec abonné aux persos-les-plus-cools-du-monde, Miki Shin'Ichirô. De Urahara Kisuke (BLEACH) à Makabe Haruomi (God Eater 2), juste une voix de beau gosse.

Enfin, mais ça tu devras attendre encore 2 ou 3 épisodes avant de kiffer, il y a ce monde d'après-guerre, ce système judiciaire de surveillance et de propagande permanentes, les liens qui vont se former entre le détective seul-contre-tous et le détective officiel et sa fille, un allié surprise et un ennemi sorti de nulle part. C'est-à-dire l'ambiance et l'histoire elle-même, les enquêtes policières devenant quasiment anecdotiques.

Bref, on t'a vendu une série de détective, mais c'est quelque chose de bien plus profond qu'on va t'offrir.

Si tu aimes :
- les histoires qui s'épaississent
- les musiques qui butent
- les anime avec un goût de reviens-y
- les persos énigmatiques

cet anime est fait pour toi.

vendredi 28 mars 2014

絶園のテンペスト – Zetsuen no Tempest (anime)

Deux adolescents et deux femmes.Sauras-tu les reconnaître ?

Des anime que je pourrais te recommander, il y en a des tonnes. Parce que ça fait des dizaines d'années que j'en regarde. Mais vient un moment où tu pourrais me dire : "OK, mais récemment, tu kiffes quoi ?".

Euh... Récemment ? Euh...

On va pas se mentir, du temps où je suivais Bleach, je pouvais avoir trois anime en cours, selon les saisons, mais désormais je suis content d'en trouver UN qui me plaise PAR ANNÉE. Sur la centaine diffusée, c'est pas la joie.

Mais en 2012, il y a eu Zetsuen no Tempest.

Comme tu peux le deviner d'après l'image, et plus encore si tu voyais la tronche des mangas, on est dans le shôjo, le manga pour meufs.

"OH MAIS PUTAIN ! JE SUIS PAS LÀ POUR REGARDER DU BOY'S LOVE, TU M'AS PRIS POUR UN GROS PÉDÉ OU QUOI ?", t'entends-je t'écrier.

Hé, dis-donc, qui c'est qui regarde des mecs à poil dans Kill La Kill ?

Le design est shôjo, certes, mais l'histoire est très bien, alors tu feras un effort. Et puis c'est animé par le studio BONES, donc fais-leur confiance (je te recommanderai bientôt d'autres anime de chez eux).

Alors de quoi ça parle ? C'est un adolescent, Yoshino, qui vient se recueillir sur la tombe de la sœur de son meilleur ami, Mahiro, lequel a disparu pour rechercher le meurtrier d'icelle, et puis il se fait agresser par une meuf qui recherche justement Mahiro. Sur ce, Mahiro apparaît (pas "arrive", APPARAÎT !) blindé de pouvoirs magiques, éclate la nana et s'enfuit avec Yoshino.

Bon.

À partir de là, s'entremêlent la recherche du meurtrier d'Aika, la sœur de Mahiro, le contrat que ce dernier a passé avec une sorcière bannie de son clan, Hakaze, et une maladie mystérieuse qui transforme les gens en métal.
Évidemment, tout ça est copieusement inspiré de La Tempête de Shakespeare, abondamment cité dans l'anime d'ailleurs.

Alors pourquoi c'est bien ? (c'est ça la vraie question)

D'abord, si tu kiffes les doubleurs, tu pourras considérer que l'anime se résume à un duel Sawashiro Miyuki (Hakaze, le rôle tellement juste écrit pour elle) / Koyama Rikiya (Samon), aussi sûrement que Kimi ni Todoke est un piédestal dédié à Nôtô Mamiko.

Ensuite, ça c'est une vraie originalité de cet anime : tu en prends plein ta gueule À CHACUN DES 24 ÉPISODES ! Que ce soit un retournement de situation, une nouvelle information importante : aussi incroyable que ça puisse paraître, chaque épisode te file du biscuit et enrichit le scénario, te rendant complètement accro.

La musique ? Ben, elle fait son boulot, mais tellement classique, t'as l'impression d'écouter Pierre et le Loup. Pas de musique de combat qui te donne envie de tester la prise en 4 sur ta petite sœur, pas de musique lacrymale... Clairement pas un anime que tu regardes pour sa musique, mais uniquement pour son scénario.

Bien sûr, tout ça se passe dans le Japon moderne aussi sûrement que chaque invasion extra-terrestre se passe aux États-Unis, donc ce mélange de technologie (avions de chasse, etc.) et de magie, on se croirait dans FF6, tiens !

Si tu aimes :
- les anime bien animés de chez BONES
- les scénars TELLEMENT bien foutus
- les persos moins stéréotypés qu'ils en ont l'air
- les persos TROP FÛTÉS qui ont pas des dialogues de merde
- te dire : "Ah ben tiens, j'ai pas perdu mon temps en matant ce truc-là !"

cet anime est fait pour toi.

lundi 24 mars 2014

トップをねらえ!1&2 – Gunbuster & Diebuster (anime)


D'abord, une mise en garde : il existe une version "Gattai" regroupant les 2 séries d'OVA en 1 seul film. À ÉVITER ABSOLUMENT ! Si tu dois mater ces anime de légende, fais-le comme il se doit : les 6 premiers OVA de Gunbuster, puis les 6 de Diebuster. Est-ce que tu regarderais un film qui mixerait tous les Star Wars ? Bon, alors.

Je commence par Gunbuster, LE gros succès de la Gainax, LE truc qui a assis la réputation de Anno Hideaki et lui a ensuite permis de violer TV Tokyo avec Evangelion, l'arnaque du siècle (= "Hey, les mecs, j'ai un anime de mecha à vous vendre, ça vous intéresse ?").

Comme tu peux le voir sur l'image, on est en 1988 et le chara-design est typique de l'époque, avec les petits traits noirs sur les visages et les fringues, et les différents éclairages de la peau (entre 2 et 3 nuances), également typique des anime de cette décade : ça n'existait pas avant, et ça a disparu après.

Un des points forts de cet anime, c'est son côté réaliste (disons "relativement réaliste"), avec son aspect patlaborisant (Patlabor date de 1988 aussi) : ton robot, il va pas bouger tout seul, si tu veux qu'il bouge ses jambes, tu dois bouger tes jambes aussi. Du coup, l'aspect physique de la conduite de robot est beaucoup plus présent que dans d'autres séries où tout se fait à travers le lien mental qui unit le pilote à sa machine, et on a même droit à une séance où les robots font des pompes, rien que ça.
Le réalisme se manifeste également par d'autres aspects, comme la gestion du temps : soit le temps qu'il faut pour construire de gigantesques vaisseaux, soit le temps dans son rapport à la vitesse et comment si tu voyages trop vite, quand il s'est écoulé un mois pour toi, il s'est écoulé 2 ans pour les ceusses qui sont restés sur Terre (la relativité, tout ça).
Et puis l'aspect humain, bien sûr : Gainax = les affres de l'entrée dans le monde des adultes, donc l'héroïne elle va morfler. On n'est pas chez Ghibli.

Tout ça nous donne 6 OVA bien denses, avec un scénario riche et intelligemment mis en scène, des persos peu nombreux et bien développés, et la petite touche de la boîte : quand on fait tout péter, c'est avec des gimmicks d'animation qui te calment.

Le scénario ? Oh ben fais pas ton mec curieux : c'est une jeune fille qui veut devenir pilote de robot comme son héros de père pour aller casser la gueule des méchants aliens, et par un heureux concours de circonstance, etc.
Avec le message inhérent à tous les anime : prendre sur soi et faire des efforts, ça paie toujours. Ou, comme je dirais sur mon autre blog : "gaman et ganbaru sont les deux mamelles de la société japonaise". Et niveau mamelles, Gunbuster, hein, ouais, on s'est bien compris.

Le petit bonus ? Wakamoto Norio qui fait la voix du coach et les 6 mini-cours de science qui t'expliquent comment fonctionnent les voyages dans l'espace et la relativité.


Réalisé 8 ans (2004) après, Diebuster n'a juste RIEN à voir graphiquement avec son prédécesseur, et on sent que FLCL est passé par là, notamment en matière d'animation et d'idées. On perd la voix de Wakamoto Norio, mais on gagne Fukui Yukari, Sakamoto Maaya (des habituées de Gainax) et Sawashiro Miyuki (mais dans un rôle, genre ce serait pas elle, ce serait pareil).


Alors le scénar', je te dis rien, juste ÇA BUTE, ÇA PÈTE, ÇA ENVOIE DE PARTOUT !

Là où le premier prenait un peu de temps à se mettre en route, Diebuster commence par t'en foutre plein ta gueule au niveau animation, et ensuite il te place son scénario derrière la nuque, avec des twists bien amenés et une fin qui te met sur le cul. Pour un meilleur effet, je te conseille de pas le regarder juste après Gunbuster, mais de laisser passer genre 1 mois. Tu me remercieras.

Le petit bonus ? Tu pourras kiffer 10 fois plus cette exceptionnelle AMV de Nostromo (avec des spoilers, alors joue pas au con et regarde les anime d'abord), tu en seras définitivement tatoué et tu y reviendras régulièrement.

Si tu aimes :
- les anime de mecha
- l'esprit Gainax
- les scénars bien foutus
- les moments "WTF ?!", genre au-delà des limites, y a plus de limites
- LES ROBOTS GÉANTS QUI SE FOUTENT SUR LA GUEULE !
- pas savoir comment s'appellent les ennemis

cet anime est fait pour toi.

dimanche 2 mars 2014

天元突破グレンラガン – Tengen Toppa Gurren Lagann (anime)

Le soutif te rappelle quelque chose ?

Tu vas me dire "Vas-y, c'est bon, on l'a tous vu, celui-là !".
Effectivement, sorti à grand bruit en 2007, TTGL a rapidement conquis son public, l'adjectif "熱血" se répandant comme le SIDA en Afrique sur tous les médias consacrés à la culture populaire japonaise.

Et pourtant, il est de bon ton de rappeler l'existence de TTGL, à l'heure où tu t'extasies comme un con devant la dernière production de Trigger (le studio de TTGL, donc) : le pathétique Kill La Kill au scénario insipide, aux épisodes copiés/collés et à la bande-son monopiste (ouais, mec : les musiques qui te font kiffer dans cet anime proviennent toutes de la même piste).
Je te dis pas que t'as pas le droit d'aimer Kill La Kill, hein, mais le côté "par le réalisateur de" qui t'énerve tant sur les affiches de cinoche, est-ce que c'est pas un peu ça qui te donne ce regard bienveillant sur un anime reposant essentiellement sur les gimmicks d'animation et le fan service ? D'ailleurs c'est simple : il y avait déjà 10 fois plus de dôjinshi hentai sur TTGL au bout de 15 épisodes que sur KLK en fin de vie, c'est dire les rapports fan service/scénario respectifs.

Alors évidemment, je ne peux pas te parler de TTGL sans ouvrir une grosse parenthèse sur Iwasaki Taku, le compositeur. Taku-chan est en effet la pierre angulaire de l'impact de TTGL. Le truc de Taku-chan, c'est les musiques de tension, le "build", celles qui explosent d'elles-mêmes et te gratifient de quelques interludes aux cordes en passant (comme les pistes 06 et 14), celles qui accouchent soit d'une bombe, soit d'une délivrance (avec The Cure en fond), comme lors de cette scène réminiscente des assemblages goldorakiens, en mode +α, évidemment.
La musique de Taku-chan, c'est le déclencheur lacrymal, le truc qui te fait croire à l'épique traversée à laquelle on t'invite dès les premières secondes de l'anime.
Essaie seulement de dire le contraire, fils de pute.

TTGL a ce côté génial des anime qui t'en mettent plein la gueule, et qui continuent à s'acharner même quand tu es au sol : le fameux tiers payant, bien sûr, et puis quand tu crois que t'es arrivé à la fin de l'anime, ben non, t'en es qu'à la moitié, mec, accroche ta ceinture.

Alors de quoi ça parle ?
C'est un anime Gainax, donc évidemment à base d'un adolescent mâle qui va découvrir le monde cruel des adultes (Gainax, c'est juste l'anti-Ghibli), mais contrairement à un Evangelion qui ne tournait qu'autour de ça, là on veut au contraire se détacher rapidement du pathos pour ne garder que la testostérone et se concentrer sur LES ROBOTS GÉANTS QUI SE FOUTENT SUR LA GUEULE ! D'où le caractère épique, tu auras compris.

Bien sûr, le label Gainax c'est un package, hein, donc tu peux t'attendre à ton traditionnel épisode de résumé qui te donne envie de péter ton écran de rage, et 2-3 épisodes à la qualité graphique un peu en baisse, dont le fameux épisode 4, tellement scandaleux que le réalisateur en fut viré dans la semaine.
Mais à part ça, anime de légende.


Je te raconte pas l'histoire, juste si tu l'avais pas encore compris : "l'énergie spirale" qui constitue la base de l'activation de ta vrille, c'est bien sûr l'énergie sexuelle, la libido, comme démontré dès le deuxième épisode :
Une paire de seins et mon robot redémarre...

Une fois que t'as pigé ça, les dialogues et les références n'en sont que plus pertinents.

Si tu aimes :

- les histoires d'amour simples, mais...juste...WTF ?!
- LES ROBOTS GÉANTS QUI SE FOUTENT SUR LA GUEULE !

- les musiques légendaires
- pleurer (si tu es un mec ou une DQN)
- les scénars qui te mènent par le bout du nez
- les persos charismatiques
- sortir de chez toi pour taper des vieilles parce qu'un anime t'a trop filé la patate

cet anime est fait pour toi.

samedi 22 février 2014

境界線上のホライゾン – Horizon on the Middle of Nowhere (anime)


Celui-là, il est un peu spécial, puisque je l'ai d'abord découvert par son excellente OST. J'avais tilté sur le design, et puis à l'écoute de quelques morceaux très intéressants, je me suis dit qu'il fallait que je voie l'anime.

Comment t'expliquer...

Disons que c'est un anime qui récompense la persévérance, voilà. En effet, le premier épisode te balance direct 50 persos, 15 musiques, des concepts et du vocabulaire spécifique, que même les Japonais ont besoin d'explications, ET du fan service, le truc auquel je suis grave allergique (en général, gros seins = anime de merde).
Il faut dire que ça s'adresse essentiellement (j'imagine) aux gens qui ont lu les bouquins, donc une frange assez barrée d'otakus qui aiment bien s'enfiler des romans au format dictionnaire. Du coup, eux, évidemment, ils les ont, les concepts et le vocabulaire, et ils les connaissent, les persos.
Mais toi, juste t'en prends plein la gueule, et tu peux décrocher aussi sec.

Moi, non. Parce que quelques vannes m'ont fait rire.

Et j'ai bien fait, parce que tout s'éclaire au fur et à mesure des épisodes. Je te raconte :
Il y a eu un bug dans l'Histoire et les différents pays essaient donc de rejouer l'Histoire pour la corriger. Donc là, ils en sont aux "Provinces en lutte" (戦国時代, en V.O.), qu'est à peine la période de l'Histoire japonaise la plus exploitée dans tous les domaines de la culture populaire. Moi, je supporte que 2 itérations de cette exploitation : Basara et Horizon.
L'astuce, c'est que comme on est dans le futur, la technologie a évolué, et donc les "provinces" du Japon sont en fait des vaisseaux qui représentent leur territoire. Des provinces mobiles, si tu préfères. Donc on touche pas au territoire géographique, mais quand une armée en bat une autre, elle prend le contrôle de la province (vaisseaux+terrain). Déjà, faut piger, l'anime te balançant le truc comme allant de soi.

L'autre truc, c'est que les gens ont des "pouvoirs", globalement liés à des contrats qu'ils passent avec des divinités, et donc tout cela relève d'une part de la magie plus que d'une aptitude purement physique, et d'autre part chaque pouvoir a des contreparties, des conditions à remplir, des limitations, etc.
Bref, un beau bordel.


Alors qu'est-ce qui fait que tu décroches pas tout de suite ?

D'abord le design, absolument magnifique. L'anime, il est juste BEAU.
Ensuite, l'humour, parce qu'en fait il y en a plein, et c'est cool. Il y a une histoire mélancolique et sérieuse, bien sûr, mais traitée avec humour et un héros complètement à l'Ouest, mais déterminé.
Enfin, des détails qui ne trompent pas : tu reconnais immédiatement la voix ronde de Koyasu Takehito, les intonations bas-médium de Sawashiro Miyuki, et puis la voix du mec qui cherche toujours à te la faire à l'envers : Hayami Shô. La dernière fois que je les ai vus ensemble, ces trois-là, c'était dans BLEACH, donc toi-même tu sais.
Et assez rapidement, tu es récompensé de ta patience par des scènes de combat qui maravent ta mère, soutenues par des musiques qui claquent, et tu dis "Ah ouais, quand même !".

Alors l'histoire, c'est quoi ?
C'est un mec qui est amoureux d'une nana, sauf qu'elle est une des Armes Ultimes que cherchent à s'approprier d'autres provinces, donc y a embrouille. Le mec amoureux dit "puisque c'est comme ça, on devient une province rebelle et dissidente et on va niquer tout le monde". Je te la refais : le mec se met à dos toutes les autres provinces juste pour choper sa meuf, QU'EST MÊME PAS AMOUREUSE DE LUI !
Mais ça vaut grave le coup.


De scènes marrantes en scène touchantes, en scène dynamiques qui calment, l'anime trouve son rythme et toi avec, t'habituant au fur et à mesure à ce nouvel univers et à ses protagonistes.


La saison 1 se finit sur un appel à la saison suivante, et ce pour ton plus grand bonheur, parce que la saison 2 est aussi bonne que la première, à cette différence que t'es plus en train de lutter pour comprendre ce qui se passe : t'es carrément en famille.

Si tu aimes :
- les histoires d'amour simples...mais compliquées... mais simples
- les musiques qui enflamment ton cœur
- les anime à la réalisation soignée
- les moments "WTF ?!" qui te font éclater de rire
- les scénars bien barrés
- les scènes de combat qui calment
- les gros seins et le fan service

cet anime est fait pour toi.
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